SOLARIS
Présentation
Suite à un message de son ami Gibarian séjournant sur la station gravitant autour de la planète Solaris, le psychologue Kris Kelvin est envoyé en mission sur les lieux. L’océan recouvrant la surface de la planète est sujet à une analyse scientifique poussée dans le but d’établir un contact avec cette forme de vie inconnue. La présence inexplicable d’individus inconnus à bord de la station sème rapidement la confusion dans l’esprit de Kelvin. Tiraillé entre ses émotions et son devoir scientifique, Kelvin va se confronter à l'inconnu qu'il est pour lui-même.
à partir de 12 ans
huis clos spatial
avertissement : des scènes ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Le roman est édité aux éditions Denoël dans une traduction de Jean-Michel Jasienko
Le programme du FOCUS THÉÂTRE ET SCIENCE-FICTION
A propos du spectacle
À la lecture de ce texte écrit au début des années 60, il nous est apparu très rapidement que cette oeuvre mettait en place de nombreux éléments propices à une mise en scène théâtrale : une situation de huis-clos tout d’abord, impliquant pour ces personnages livrés à eux-mêmes et cernés par l’immensité silencieuse de l’espace, une promiscuité ainsi qu’un sentiment de claustrophobie. Il y a ensuite cette planète, qui les étudie, les observe à travers les parois de la station, tel un anthropologue, silencieuse et spéculatrice. Enfin, il y a ces « visiteurs », semblables aux apparitions divines des tragédies grecques, aux fantômes de Shakespeare ou à ces pantins étranges tirés des souvenirs de Kantor.
Tous les éléments dramaturgiques sont ici rassemblés pour installer cette angoisse originelle qui sera la base de travail de cette création à travers l’histoire de ces trois scientifiques confrontés aux limites de leur connaissance. À travers les états d’âme de Kelvin, jeune scientifique confronté aux fantômes du passé, notre adaptation théâtrale de Solaris se veut être le cadre d’une réflexion universelle sur notre perception du monde. En développant une tragédie intimiste sur le retour de l’être aimé, en adoptant le point de vue d’un anti-héros en deuil, notre création cherche avant tout à transcender les codes de la science-fiction par le biais de cette intrigue qui nous projette dans un ailleurs fictionnel, pour mieux nous parler de l’Homme, de son intimité, de son existence même.
DISTRIBUTION
Production et soutien
Galerie
La presse
Rémi Prin relève le défi haut la main. Trois bouts de ficelle lui su it pour nous installer à bord du vaisseau spatial. Ajoutez-y quelques déplacements de décor, un fumigène, un jeu d’éclairages virtuose, et voilà une scénographie constamment inventive, au service de ce fascinant récit qui nous questionne sur la possibilité de formes de vie différentes et, en miroir, sur la nature de notre humanité. Le théâtre s’aventure rarement dans ce registre. Bien joué !
On lorgne vers Jodorowski, Alien, et, bien sûr, le grand Tarkovski, qui dans son interminable adaptation de 1972, souhaitait faire du roman de Stanislas Lem un 2001 l’Odyssée de l’espace à la sauce soviétique.
D’habiles jeux de lumière nous emmènent dans un espace-temps intersidéral. Les quatre acteurs, impeccables, servent la tension dramatique et la profondeur philosophique du texte. Car ici la vie extraterrestre permet de sonder les méandres de l’âme, les remords qui fissurent la raison, la tentation du simulacre pour fuir la réalité. Remarquable.