J'ÉTAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE
Présentation
Dans leur maison, cinq femmes attendent depuis des années le retour d’un jeune homme. Lorsqu’il revient enfin et s’effondre sur le seuil de la porte pour ne jamais se relever, elles entament le récit d’une vie de fantasmes, d’espoirs déçus, de craintes liées à la maladie… À travers leur histoire se devine celle d’un homme qui a quitté sa maison pour fuir l’homophobie d’un père et le silence complice de sa mère et de ses sœurs ; sur fond de paillettes et de Mylène Farmer, c’est une histoire du sida et de mes familles queer que je porte sur scène.
à partir de 15 ans
seul en scène queer
A propos du spectacle
Près de 30 ans après la crise du sida, l’épidémie est toujours silencieuse.
J’ai près de 30 ans aujourd’hui. Je suis de cette première génération qui n’a jamais connu le sida comme une condamnation à mort, qui n’a jamais souffert de voir tomber un·e à un·e ses ami·es, ses amant·es ; qui n’a jamais connu que le vide laissé par Lagarce et les milliers d’autres – ce même vide laissé par le jeune homme dont les femmes de J’étais dans ma maison… racontent l’absence en imaginant ce qu’a été sa vie.
Je les entends me parler des années sida : la maladie, les enterrements, les nuits passées à danser pour se prouver qu’on est encore en vie.
Je les entends faire résonner la voix d’un mort dont l’écho m’accompagne sur scène dans ce que j’imagine être une boîte de nuit, ou boîte à images, un espace où rendre hommage à mes mort·es comme à mes vivant·es et à leur incroyable résilience face à l’épidémie.